Interview Dillon Danis

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Dans une interview exclusive avec Casinobeats.com, Dillon Danis affirme que KSI a pris des stéroïdes à 100% et révèle que les fans d’Arsenal l’ont averti de porter un gilet pare-balles lorsqu’il débarquera au Royaume-Uni…

Q : Comment te sens-tu, comment se passent les entraînements ?
R : Je me sens bien. Je ne me suis pas entraîné à la boxe pour ce combat, juste au MMA. Je suis en bonne forme, mon poids est vraiment bas, donc je me détends, je m’entraîne, je garde le cardio, et j’ai hâte d’y être.

Q : Tu as l’air détendu. Quand prends-tu l’avion pour Manchester ? Tu es toujours aux États-Unis, c’est ça ?
R : Oui, je suis à New York en ce moment. Je pense mardi ou lundi, quelque chose comme ça.
Je ne suis pas sûr. Je dois être là pour mercredi, donc je pense soit lundi, soit mardi. Le vol, c’est relou, mais ce n’est pas trop grave.

Q : Oui, j’ai vu que tu disais que ce que tu préfères au Royaume‑Uni, ce sont les filles. Mais c’est quoi ce que tu aimes le moins ? Parce que j’imagine que tu préférerais faire ce combat à New York, non ?
R : Bien sûr. Quelque part aux États-Unis, pour être honnête. Pas que je déteste le Royaume‑Uni ou quoi que ce soit. L’Amérique, c’est juste différent, mais ce que je déteste le plus ? Manchester, c’est nul, mais Londres, c’est cool.
À Manchester, il n’y avait nulle part où sortir, rien à faire. Mais à Londres, on s’est bien amusé. C’est un peu comme New York. Mais Manchester, c’est vraiment dur. La bouffe n’était pas trop mal, mais on est allés dans des bons restos à Londres. Il n’y a rien que je déteste trop au Royaume‑Uni, juste peut‑être que les paysages ne sont pas aussi beaux qu’à New York.

Q : Je t’ai vu apprendre de l’argot britannique avec Ramzy. Comment ça se passe ?
R : Ce mec est fou. J’avais aucune idée de ce qu’il disait pendant vingt minutes. Je le regardais, mais il avait un accent différent. D’habitude je comprends tout le monde, mais là il était vraiment intense et j’arrivais pas à piger un mot, même si j’essayais d’apprendre un peu d’argot britannique. Je dis souvent « mad ct » et « ct », mais je suppose que c’est plutôt australien.
Je savais pas s’il se foutait de moi à un moment parce qu’il marmonnait. Je peux en général comprendre tous les accents. C’était quand même un mec bien. L’interview était bonne. Mais il posait des questions stupides, mais ça allait.

Q : Le front de KSI a l’air de s’agrandir à chaque fois que je le regarde.
R : Ouais, c’est dingue. J’avais jamais vu son visage en vrai avant le face‑à‑face, et je le regardais, je fixais ce truc, c’est flippant. Parce que ce n’est même pas grand, il est juste arrondi en haut. Ça fait type « Megamind », tu sais, ce vieux dessin animé où le mec a la grosse tête. C’est ouf.
Au face‑à‑face, il essayait de dire qu’il relançait la mode des fronts larges et tout, c’était tellement kitsch. Je sais pas quand ça va sortir, mais la façon dont il en parlait, c’était cheesy. Il prétendait que les gens n’iraient plus en Turquie pour les greffes de cheveux. Le truc fou, c’est que sa tête est énorme, mais il est tellement con. Ses blagues trash étaient nulles, mais peut‑être que c’était pour ne pas m’énerver trop, ils évitaient qu’on soit proches. Il devait avoir ce truc plat sur la tête toute la journée. Donc je pense qu’il jouait le timide toute la journée pour que rien n’explose et qu’ils ne nous laissent pas trop rapprocher. Mais c’était malin, parce qu’ils nous ont fouillés avant la scène, puis après la pesée, ils l’ont refouillé, mais ses gardes du corps lui ont glissé le truc pendant que tout le monde allait prendre un café. J’y pensais même pas. Mais faut se méfier de tout. Tu peux faire confiance à aucun des mecs qui bossent là-bas parce qu’ils sont tous payés par lui.

Q : Toi contre Logan, ça a généré 1,3 million d’achats PPV. Tu penses que « Unfinished Business » va faire mieux ?
R : Non. Je pense que si on me laissait promouvoir comme je veux et qu’ils faisaient leur part au lieu de rien faire, je pense que oui. Mais là, il veut pas m’énerver, m’attirer dans une bataille. J’ai vu plein d’influenceurs et même des combattants dire qu’ils ne voulaient pas « cracher sur Dillon parce qu’il devient trop fou » ou un truc comme ça. Donc je crois qu’il veut pas me lancer. Et dans le contrat, y’a tellement de trucs que je peux pas dire, c’est tellement vague que je pourrais me faire attaquer. Donc franchement ça vaut pas le coup de m’exposer à un nouveau procès. Je dois faire super attention, et vu qu’il ne participe pas, c’est chiant. Et puis Logan est grave énervé contre lui maintenant. Les gens me croient pas, même Andrew Tate l’a dit dans une interview récente : Logan est super en colère contre lui. Apparemment il a retiré ses parts ou un truc fou que j’ai pas compris, mais il était super remonté. Donc à chaque fois que DAZN poste quelque chose avec moi, ils le suppriment. Regarde, à chaque fois qu’ils m’affichent avec Logan ou autre, Logan menace de les assigner, donc ils retirent tout. C’est de la merde. C’est à cause de Logan, et évidemment KSI est en connivence avec Logan, donc personne ne veut l’énerver ou un truc stupide.

Q : Y a‑t‑il des boxeurs que tu admires et dont tu t’inspires techniquement, ou tu fais ton propre truc ?
R : Carrément, mais mon objectif ce n’était pas de devenir boxeur. Donc c’est un peu comme, pour reprendre Conor, un job annexe. J’ai grandi en regardant le jiu‑jitsu et le MMA. Mon boxeur préféré, c’est Arturo Gatti. Il vient de la même ville, je viens de Jersey City là‑bas, et il était un mec fou dans le coin. J’aime son style et sa manière de combattre, donc j’essaierais de me battre comme lui. Ou Roberto Duran, un gars qui met beaucoup de pression et avance constamment.

Q : Tu dis que tu vas rester planté là et que KSI va sans doute sauter partout avec ses petits sauts d’étoile.
R : J’espère qu’il va rester planté et essayer de me frapper. Une fois qu’il prend le premier coup, tout va changer. Il parle beaucoup, mais il n’est pas confiant. Je l’ai rencontré avant la boxe, c’était un geek et il était dans notre école privée. Il fait genre il est costaud, mais c’est différent quand on encaisse vraiment. Il ne m’a jamais affronté. En vérité, il a juste battu Logan, et encore, ceux qu’il a affrontés étaient pourris, à part Tommy Fury. Donc on va voir comment il réagit quand quelqu’un le frappe fort.

Q : Est‑ce que quelqu’un aux États-Unis connaît KSI ?
R : Non, à 100 % ils ne le connaissent pas. Même quand j’allais au bar, personne savait que je l’affrontais. Ils parlaient de Tony Ferguson. Et quand je me battais avec Logan, tout le monde connaissait Logan. Mais ici, personne connaît KSI, ils l’ont découvert parce qu’ils ont appris que c’était contre moi. Je lui ai dit lors du face‑off. Il a dit qu’il ne peut plus marcher dans la rue. Je lui ai dit que personne ne savait qui il était. Mais j’imagine qu’au Royaume‑Uni il est un peu connu, mais surtout chez les gamins.

Q : Quoi qu’il arrive contre KSI, victoire ou défaite, serais‑tu partant pour une revanche MMA dans l’octogone ?
R : Y a une clause de revanche.

Q : Elle serait dans l’octogone ? Y a‑t‑il une chance ?
R : Non. Je sais pas s’il l’admettra à l’écran, mais on en a parlé et il a dit que je le tuerais. Y a aucun intérêt. Ce qui est fou quand on y pense, c’est que je pourrais le tuer direct si je voulais. Il a été tout sage au face‑to‑face parce qu’on n’avait qu’une sécurité chacun et j’aurais pu lui tomber dessus. Il s’excusait, il était super timide. Mais ouais c’est stupide. Ils veulent pas d’un MMA. Logan m’avait promis qu’il ferait du MMA contre moi. Il ne l’a jamais fait. C’est abusé qu’ils ne veuillent pas le faire, tu vois ? Type : pourquoi pas ? Je ne suis pas boxeur, je vais lui boxer dessus.

Q : J’ai vu dans ta story Instagram que tu mettais en avant Conor McGregor, disant qu’il serait le meilleur président d’Irlande. Tu penses que c’est possible ?
R : 100 %. Je sais pas exactement comment fonctionne la politique irlandaise. C’est comme aux États‑Unis ? Si McGregor a les compétences, je pense que les gens le soutiendraient parce qu’il dit ce que tout le monde essaie de dire et que le président ne dit pas. Je ne suis pas trop familier de la politique irlandaise, mais il semble dire ce que tout le monde pense et que le président ignore. Il a été là hier et il a dit ce que tout le monde avait peur de dire. Donc je voterais pour lui si je peux. Je suis allé en Irlande beaucoup, peut-être que je suis citoyen.

Q : Revenons à KSI un instant, tu sais les rumeurs comme quoi ceux qui se dopent, leur front grossit. Tu penses qu’il y a du vrai ?
R : 100 %, surtout vu le poids qu’il a pris en si peu de temps. En plus, son coéquipier s’est fait choper, je l’ai posté. À la conférence de presse, il a dit « poste, poste ». Je lui ai dit « ok je poste ». Ensuite ce mec et sa salle se sont fait choper. Quand l’un fait ça, tous les autres en font. Et il se frotte à Logan, qui ne fait pas de dopage clairement. Ça fait presque un an, et il a pris de la masse sérieusement. Pas dans les jambes, mais en haut du corps, et le front, l’acné dans le dos. C’est dur de prendre du muscle en si peu de temps. Ce truc peut t’aider.

Q : On sait que KSI est fan d’Arsenal et on t’a vu récupérer son maillot puis faire ce que tu as fait. As‑tu eu des retours négatifs des fans d’Arsenal ?
R : Ils me disent de porter un gilet pare‑coups. Je crois que c’est ce qu’ils appellent un « stab vest ». Ils me menacent de me poignarder. Je reçois au moins mille messages par jour : « quand tu viendras ici, porte un gilet pare‑coups, on va te poignarder ». Mais là‑bas, personne ne dit rien.
Personne n’est trop hostile. Même à la conférence de presse, tout le monde était de mon côté, même dans le public, dans son camp. Je crois qu’il vit à Londres, mais je ne suis pas sûr. Après ce qui s’est passé, tout le public était avec moi. Je n’ai croisé personne de très hostile à Londres. Mais pour Arsenal, tu ne sais jamais. Liverpool, ils les battent toujours, non ? C’est pas loin de Manchester ? C’est assez proche, non ?
C’est là que Darren Till est originaire, non ? Ça me saoule qu’il n’ait pas été là à la conf. Je voulais lui régler son compte. J’avais du bon stuff pour lui. Apparemment il avait le COVID et ne voulait pas le refiler. Je savais pas que COVID était encore un truc. Je crois qu’il trouvait une excuse. Et le gars qu’il affronte, je sais même pas qui c’est. Il essayait de me parler, troller ou je sais pas quoi. J’ai aucune idée qui c’était. Il ressemblait à Tyron Woodley.
Je savais pas qui c’était. Apparemment il était à l’UFC, mais j’ai pas l’impression qu’il était bon. Darren Till affronte des mecs nuls. Comme Anthony Taylor, quand Tommy Fury a annulé, ils lui ont proposé le combat MMA. Il a dit qu’il avait un genou si abîmé à cause de l’UFC qu’il avait peur que je lui fasse un leg lock et qu’il se blesserait encore. Donc c’est pourquoi il a refusé.

Q : Tu peux donner un conseil à quelqu’un qui galère avec une blessure et veut rebondir ?
R : Pour être honnête, j’ai pas géré ça super bien parce que je suis tombé dans un mauvais état plusieurs fois. Mais la mienne, c’était deux coups d’affilée. La première, neuf mois, ensuite la seconde, neuf mois, et c’était un bordel mental. Je pense qu’il faut rester fort, et quand tu vois neuf mois devant toi, tu peux pas t’en rendre compte.
Ça paraît tellement loin que tu te dis « neuf mois ? ». Ça paraît infini. Tu restes bloqué dans un lit, tu fais rien, et dès que tu montes avec les béquilles, je trainais dans des bars et boîtes avec mes béquilles, en tapant les gens.
C’était vraiment pourri. Et je me suis mis dans une bagarre avec un videur. J’étais sur béquilles. J’ai combattu huit gars, un mec m’a sauté sur le dos avec mes béquilles, il a probablement abîmé mon genou. J’ai été con, mais c’est comme ça. Je n’avais jamais vécu ça. C’était dur à gérer, avec l’alcool et les médocs qu’ils te donnent. Ça a été un vrai bordel, mais c’est comme ça. Maintenant mon genou va bien et je suis reparti.

Q : Ça doit faire du bien de sortir de l’autre côté et de ne regarder que vers l’avant…
R : Ouais, dans un sens ça fait du bien parce que je me dis « je veux retourner au MMA. Je veux revenir à ce que j’aime », et ils me refilent encore des combats de boxe à la con. Donc c’est énervant. Je déteste ne pas utiliser mon meilleur atout, que j’entraîne depuis gamin. Mets n’importe lequel de ces grapplers du UFC dans un combat de boxe, ils se feraient défoncer. Donc je fais avec.

Q : Ça doit être dur de ne pas trop regarder loin, vers le match contre Tony Ferguson ?
R : J’ai tellement hâte. J’ai trop envie de le taquiner aussi. Trop hâte. Je veux un face‑to‑face avec lui ou un appel. Ça va être fun. Parce que lui, il sait parler et vendre un combat. KSI a été pourri à ce niveau-là. Logan était bien mieux. De loin. Combien de temps ils m’ont laissé pour la PPV ? La dernière fois ils m’en ont pas laissé. Là maintenant ils m’en donnent une, et il ne fait rien. Donc ouais c’est chiant. Mais que veux-tu faire.

Q : Ta transition vers le BJJ a été discutée en long et en large. Comment intègres-tu le grappling dans ta stratégie globale de combat ?
R : MMA ? Je crois que c’est pareil. Marcel m’a dit avant mon combat MMA, ne pense pas trop. Tu peux faire les mêmes mouvements en MMA. Tu dois juste y croire. Donc je pense que c’est pareil. Tu dois faire attention aux punchs bien sûr, mais toutes les techniques fonctionnent et la plupart de ces gars ne sont même pas à mon niveau. Je m’entraîne aux coups depuis tout petit, donc je suis habitué à me défendre. Après Tony, on continue et on vise le UFC et ceinture.

Q : Donc après Ferguson, le plan est d’aller en UFC ? Tu as des adversaires en tête ou tu attends les suggestions de l’UFC ?
R : Il y en a plein de faciles. Je pense à un combat d’échauffement. Je passerais par un gros combat parce qu’ils vont faire un max avec la PPV. En ce moment ils manquent de ventes PPV et de stars. Ça dépend si je fais 77 kg ou 70 kg, mais un combat easy genre Leon (Edwards) ou un truc comme ça. Kevin Holland est nul. Je sais pas s’il est encore à 77. Joaquin Buckley, Colby Covington, tous nuls. Colby serait bien. Ouais, je pense pas qu’il m’affrontera. Il sait que je le soumettrais. On devait faire un grappling match plusieurs fois, il a refusé, puis pour un événement de Trump, il a refusé, donc il sait que je le soumettrais. Il prend juste des combats faciles.

Q : J’ai parlé avec Ian Garry et il disait que Colby est un peu hors radar maintenant…
R : J’aimerais combattre Ian Garry, ce serait bien aussi. J’ai déjà été après lui avant, donc il m’en veut bien. Il est mauvais à parler, à promouvoir, et sur Insta il désactive les commentaires. Tu peux pas faire ça quand t’es dans ce milieu. J’ai été cool avec lui à cause du truc irlandais et son lien avec l’Irlande, je suis pas allé trop fort. Il a de la chance, mais si on se battait, je lâcherais du sale que je garde sur lui.

Q : Peut-être qu’il reste discret pour ça ?
R : Il a quand même fait un bon combat contre Shavkat, j’ai été impressionné. Je pensais même pas qu’il tiendrait. Mais il a bien pris le dos. Son jiu‑jitsu était vraiment bon.

Q : As‑tu des idées sur qui sera dans ton coin pour le combat contre KSI ?
R : Je ne sais pas encore, mais il pourrait y avoir des guests spéciaux parmi mes amis. Ça devrait être excitant. Tu devras regarder pour savoir ! Je ramène toujours le chaos et le fun. Ce sera Elle Brooke ? Elle Brooke, Lily Phillips et Bonnie Blue. Bref, le crew que vous avez là‑bas ! Tu sais de quoi je parle : la triple menace.

Q : En tant que personnalité forte sur les réseaux, comment tu concilies ton personnage virtuel et ton identité de combattant pro ?
R : J’ai appris à surfer sur la vague. Peu importe ce que les gens disent, ils diront. Donc ça m’importe pas. Quand j’étais plus jeune, ça me dérangeait, mais maintenant si on parle de moi, c’est positif. Je reste moi-même. Je dis ce que je ressens, j’ai fait beaucoup d’erreurs. C’est comme ça, mais personne ne connaît le vrai moi. On demande souvent à mes potes : « Dillon est-il vraiment un connard ? » ou on dit « on a peur de le rencontrer ».
Les gens pensent que je suis comme ça à la gym ou avec ma gosse ou autour de mes proches. Si tu rencontres quelqu’un qui m’aide, je paye des verres, je fais tout, je donne de l’argent. En vrai, je suis un mec qui aime beaucoup, mais quand il s’agit de se battre, où quelqu’un essaie de te tuer dans un ring ou une cage, c’est autre chose.
C’est ça chez moi, je peux parler de tout, je m’en fous et je supporte les retours négatifs. Je suis un livre ouvert, je dis ce que je pense, les gens détestent ou adorent. Comme avec Ariel, ça a super bien marché parce que j’étais moi, à parler de tout.

Q : Ça doit t’énerver quand tu te sens censuré ? Tu as tweeté le 14 mars : « je me dis merde et je balance tout ».
R : C’est frustrant, mais après un procès, tu veux plus jouer à ce jeu. Tu sais ce que c’est d’être poursuivi ? C’est chiant ! Tu te dis que si je fais ça, je perds le combat et les gens penseront que c’est fait exprès. C’est relou, parce que je veux monter ce combat, le rendre fun. Ça me fait kiffer, tu vois, parce qu’au bout du compte, pourquoi je me bats contre KSI ? Pour l’argent. J’y vais pas pour les reconnaissances. Je vais pas mourir en disant à mon enfant « tiens, j’ai battu KSI en boxe ».
Je veux des adversaires sérieux comme Tony Ferguson, un ancien champion du monde, un des meilleurs. UFC Hall of Famer, ça compte pour moi. Pour ces combats, faut les monter et rendre ça fun, et c’est tellement con qu’il y ait toutes ces restrictions sur moi et lui pour la promo, c’est un peu chiant dans le fond. On se dit pourquoi je fais ça ?

Q : C’était ton premier jour à la gym : raconte-nous, quelles émotions, quel but ?
R : J’ai commencé après m’être bagarré dans la rue. J’étais au collège, j’ai eu une grosse bagarre, j’ai battu le gars. Et il était populaire alors ses potes voulaient m’rtlire. Le trajet au bus était long et ils tentaient de m’attaquer avant. Je me suis dit « faut que j’apprenne à me bagarrer ». J’ai vu un magazine avec une pub pour une salle MMA, j’y suis allé et je me suis fait botter le cul en jiu‑jitsu !
Mais je suis tellement compétitif que j’ai dû revenir, revenir. Je me rappelle pas tous les détails, mais je me souviens m’être fait démonter et de m’être dit « merde, faut que je apprenne ça ». Je suis hyper compétitif. Une fois dedans, t’as l’impression d’être un poisson hors de l’eau, tu vois ? Ça te change l’égo, tu vois un petit Indien te faire un étranglement 5000 fois et tu te dis « c’est quoi ce truc ? ». J’étais pas un gros baraqué. Mais ça ouvre l’esprit : « putain, je peux apprendre ça ». Et après, entraînement tous les jours, deux, trois fois par jour, joupais l’école. Et c’est devenu ça.

Q : À Crowns gym, ils ont des bains froids, red light therapy et saunas. Tu utilises ça pour récupérer après l’entraînement et les combats ?
R : J’aime le sauna. Je l’utilise presque tous les jours, mais je déteste le bain froid. Je suis une poule mouillée. Je sais pas pourquoi, je déteste vraiment. J’aime bien les bottes Normatec et tout. Je fais pas trop de récup’, je suis plutôt old school : travail dur et continuer à pousser, grind.

Q : Comment tu repousses mentalement les journées où l’entraînement semble impossible ? Y a‑t‑il eu des jours où ce KSI fight a été une galère ?
R : Ouais, c’est dur quand tu vas dans une salle de boxe et que tu vois ces boxeurs bouger comme ils sont les rois du monde et toi tu penses « je pourrais juste te mettre une clé et te bâillonner en 20 secondes ». C’est ce que c’est, ça te rabaisse l’égo et te dit « ok, j’apprends ». Mais c’est dur, parce que dans ces salles de boxe, les mecs ont un gros égo, ils se croient tout permis, et moi je me dis « je vais juste te kicker un coup ou un truc comme ça ».
Si ils deviennent trop fous avec leurs mains, je sors un double leg kick et ils se demandent « putain ? ». Ce qui est un peu frustrant, c’est que tu fais beaucoup de boxe alors que j’adore le grappling. J’aime un vrai combat. J’ai dit à KSI aussi : mec, toi et moi on se fait un fight de rue sans gants et on verra ce que ça donne.

Q : On a vu plein d’influenceurs tenter la boxe, mais tu penses que n’importe qui pourrait faire du MMA ?
R : Ça dépend de la compétition, mais un gars comme Terence Crawford, qui a un background en lutte, il pourrait peut‑être, mais c’est hyper dur d’apprendre le jiu‑jitsu. Y a une raison pour laquelle aucun influenceur ne fait du MMA, et KSI ou Logan Paul n’en font pas, parce que c’est trop dur. Faut des années de pratique, mentalement c’est comme aux échecs alors que la boxe c’est moins que les dames, t’as quatre punchs. C’est plus simple à apprendre. Un gros gars peut balancer des coups, mais au sol, faut connaître chaque position, chaque technique, y en a tellement.

Hugo Marchal
Hugo Marchal

Journaliste de formation, Hugo Marchal a découvert le monde des casinos en ligne lors d’une enquête sur les nouvelles formes de divertissement numérique. Ce qui n’était au départ qu’un reportage s’est transformé...