Interview Jaap Stam

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Dans une interview exclusive accordée à CasinoBeats, Jaap Stam recommande à Manchester United de ramener Paul Pogba pour un troisième passage, tout en désignant Harry Maguire comme l’un des joueurs de la saison…

Q : La suspension de Paul Pogba a maintenant expiré. Penses-tu que United pourrait être tenté de le rapatrier, comme quelqu’un qui pourrait montrer à Kobbie Mainoo comment progresser ?
R : Si on regarde Pogba, c’est un joueur exceptionnel. Lorsqu’il était à United, beaucoup parlaient de lui : ce qu’il faisait bien, ce qu’il ne faisait pas… c’est lié au fait de jouer pour un des plus grands clubs du monde. J’ai vu des extraits de son époque à United, et franchement, il jouait un très bon football. Sa qualité technique et ce qu’il peut produire peuvent vraiment faire la différence. Donc je ne serais pas surpris qu’un club comme United soit tenté de le faire revenir. Il y a toujours la question de savoir s’il peut encore délivrer, s’il est encore au niveau, mais il a tellement d’expérience et de qualité, et c’est justement ce dont Manchester a besoin dans son effectif.

Q : Selon toi, quel est le joueur de la saison à United jusqu’à présent ? Est-ce difficile de passer à côté de Bruno Fernandes ?
R : Ce doit être Bruno, et peut-être Harry Maguire. Bruno, sans aucun doute, est celui qui peut marquer ou créer quand il le faut. Il est impliqué dans les moments clés des matchs, constant dans ses performances, il prend l’équipe par la main et dit : « on doit monter d’un cran ». Quant à Maguire, il a traversé une période difficile – absent des XI, sur le banc – mais quand il joue, il est régulier, décisif, et même buteur à des moments importants. Il a su rester et répondre présent dans les moments difficiles, et il mérite d’être salué, tout comme Bruno, pour porter l’équipe vers le niveau supérieur.

Q : Un mot sur Noussair Mazraoui qui a été sollicité à de multiples postes ?
R : Oui, on avait un peu oublié de le mentionner. Au début, on ne savait pas comment il s’adapterait à la Premier League, avec l’intensité et la physicalité. Et pourtant, il réalise un travail remarquable : latéral, défenseur central, milieu, à droite, à gauche… Il est d’une polyvalence incroyable et à chaque poste, il a montré qu’il pouvait être important. Bravo à lui. Dommage qu’il n’ait pas marqué hier.

Q : Comment juges-tu l’adaptation de Matthijs De Ligt à la Premier League ? Esperais-tu plus de sa part ?
R : Matthijs est habitué à jouer à quatre défenseurs, parfois à trois, même à cinq. Cela l’aide dans la diversité tactique. À 25 ans, il n’est plus un jeune talent : il doit porter l’équipe. Au début, il avait besoin de trouver ses marques à United et dans le championnat, mais il prend de l’assurance. C’est un bon défenseur. Bien sûr, la qualité d’un défenseur dépend aussi des joueurs autour de lui. Pour l’instant, on focalise parfois sur des individus, mais l’équipe doit s’entraider. Avec les bons compagnons autour de lui, Matthijs peut devenir un défenseur central de très haut niveau.

Q : United a dépensé gros pour Lenny Yoro l’été dernier. Vois-tu des similitudes avec ton style de jeu et comment imagines-tu son évolution à Old Trafford ?
R : Physiquement, il est très solide – grand, mobile, rapide, énergique. Il est difficile à battre dans les duels individuels et pour couvrir de grands espaces. Il est encore jeune, il doit progresser dans la relance et faire de meilleurs choix quand il a le ballon. Il a besoin que ses coéquipiers se démarquent pour lui donner des options. Au début, il manquait parfois d’alternative dans certaines phases de jeu, ce qui complique la tâche d’un défenseur central. Mais il a un joli potentiel et, avec le bon encadrement, il pourrait devenir un très bon joueur.

Q : Si le club échoue à se qualifier à nouveau pour la Ligue des Champions, penses‑tu qu’ils seront forcés de vendre des jeunes comme Garnacho ou Kobbie Mainoo ?
R : Je ne comprends pas cette logique. Ces joueurs viennent du centre de formation et ont un potentiel énorme. L’Académie est cruciale pour United : développer ses propres talents est plus rentable que de les remplacer. Kobbie a un potentiel énorme, Garnacho aussi. Les vendre serait incompréhensible, et ça obligerait le club à rechercher d’autres joueurs avec des qualités similaires. Ce serait un choix difficile pour le club et ses supporters.

Q : Après le match, vous avez évoqué le cas des gardiens, notamment Andre Onana, dont les dégagements ont été problématiques. Penses-tu que United devrait recruter un autre gardien cet été ?
R : Ils doivent le challenger, c’est essentiel. Onana montre parfois des signes d’insécurité, comme hier. C’est pourtant un gardien humble, travailleur, mentalement fort. Mais la demande de Ten Hag — jouer court, participer à la relance — n’a pas été bien soutenue par l’équipe. Les défenseurs ne se sont pas illustrés pour offrir des solutions. Après 15–20 minutes, United a changé de tactique et opté pour un jeu plus direct, ce qui l’a mis en difficulté. Malgré cela, Onana reste un bon gardien, avec d’excellents réflexes. Il doit encore améliorer certaines décisions, mais c’est le cas de tous les gardiens au top niveau. Sa détermination et sa volonté d’apprendre sont des points forts. Cependant, évoluer dans une équipe sans confiance complique forcément son rôle.

Q : Parmi les joueurs de ton époque à United, qui serait le plus bénéfique pour l’équipe actuelle ?
R : Deux noms ressortent : Roy Keane et Paul Scholes. Le milieu est clairement le point faible de l’équipe. On a besoin de joueur techniques, capables de presser, de tacler, de courir — Scholes et Keane combinent ces qualités. De plus, ils incarnent le leadership. Ils auraient pu guider les jeunes comme Mainoo et Garnacho. Leur présence aurait renforcé la cohésion et l’efficacité collective.

Q : On parle d’une offre de 40 M£ pour Jean‑Philippe Mateta. Penses‑tu que ce serait un bon recrutement pour United ?
R : Il correspond au système utilisé, notamment en défense à trois. Il est efficace devant le but à Crystal Palace. Je comprends pourquoi le club s’y intéresse, mais la question est de savoir s’il peut réellement rehausser le niveau de United. Les supporters semblent sceptiques. Il marque, mais est-il LE numéro 9 capable de franchir un palier pour United ? C’est un point d’interrogation.

Q : Comment évalues-tu Ruben Amorim après ses 26 premiers matchs à United ?
R : C’était un défi. Il a été nommé avant la fin de saison, et il a hérité d’une équipe avec des joueurs pas toujours adaptés à son style. Les résultats mitigés en découlent. La pression était forte avec les critiques et les défaites. Il mérite cependant du temps pour recruter ses propres joueurs, à son image. C’est seulement une fois ce travail fait qu’on pourra juger objectivement sa performance.

Q : United joue jeudi le match retour de la Ligue Europa contre la Real Sociedad. Quelle approche conseilles‑tu et penses‑tu qu’ils passeront ?
R : Ils peuvent gagner. La Sociedad est solide, mais United dispose de meilleurs effectifs. L’Europa League est une opportunité importante : une qualification et une victoire finale changeraient radicalement la saison du club. Ils doivent absolument se focaliser sur ce match et chercher la performance nécessaire.

Q : Rangers cherchent un entraîneur et tu as dit que tu aimerais diriger ce club. T’es-tu porté candidat ?
R : Non. Je n’ai jamais proposé ma candidature. Mais j’aimerais exercer au Royaume-Uni, et Rangers est un grand club écossais, avec une riche histoire, tout comme Celtic. J’ai un lien personnel notamment via Dick Advocaat à PSV, qui a entraîné Rangers. Il m’avait proposé de le rejoindre, mais j’ai choisi United à ce moment-là. Avant, Celtic m’avait aussi approché. Ces clubs revendiquent une identité forte et visent la performance en championnat et en Europe, ce qui attire les entraîneurs.

Q : Penses‑tu que Steven Gerrard pourrait revenir sur le banc d’Ibrox ?
R : Parfois, revenir à un ancien entraîneur familier du club peut être une bonne solution, surtout en période de transition. Gerrard est très respecté par les supporters. Ce type de stabilité peut être précieux, plutôt que de repartir avec un profil totalement différent, surtout en cours de saison. C’est pourquoi un retour est envisageable.

Q : La présidence de Dai Yongge à Reading touche-t-elle à sa fin ? Es-tu touché par le déclin du club depuis ton départ ?
R : J’ai beaucoup aimé ce club et je continue de le suivre. Ma famille a apprécié notre passage en Championship. Nous avions relancé le club, même si l’objectif d’accès en Premier League était resté hors de portée. Son déclin, jusqu’en League One, me peine vraiment. Reading dispose d’un beau potentiel, de supporters fidèles et d’un bon environnement. Plusieurs fois, j’ai été sollicité pour revenir – j’ai dit oui. J’aimerais vraiment retravailler là-bas si l’occasion se présentait.

Q : Si tu devais nommer le meilleur défenseur avec lequel tu as joué, qui choisirais-tu ?
R : À United, mon partenaire idéal était Ronny Johnson : sans un mot, on se comprenait naturellement, une véritable télépathie. En Italie, j’ai aussi joué avec des références telles que Nesta, Maldini et Cafu, formant une défense d’exception. À United, Neville et Irwin étaient aussi parmi les meilleurs. Mais si je dois nommer un seul joueur pour sa carrière, sa longévité, son humilité et son excellence, ce serait Paolo Maldini. Quelle carrière… un privilège d’avoir joué avec lui.

Claire Bénard
Claire Bénard

Claire Bénard est une passionnée de jeux de stratégie et d’analyse de données. Après un master en mathématiques appliquées, elle a débuté sa carrière dans une grande entreprise fintech. Curieuse de l’univers...