Interview Paul Gascoigne

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Dans une interview exclusive accordée à Casino Beats, Paul “Gazza” Gascoigne donne son avis sur l’avenir de Jack Grealish et salue Declan Rice, qu’il compare à l’emblématique Ray Wilkins.

L’ancien international anglais raconte également comment, lors d’une visite au Vatican, il a tenté de faire rire les gardes du Pape… sans succès.

Question : Tu as entendu ce que Gary Lineker a dit sur toi cette semaine ? « Jouer avec Gazza te rendait fou, il ne te passait jamais le ballon… sauf quand il était épuisé. ». Qu’est-ce que ça faisait de jouer avec lui ?

Gazza : Je savais juste que j’étais devant, et je ne faisais un une-deux avec lui que si j’étais sûr de récupérer le ballon.
Mais c’était marrant, je me souviens quand Lineker a signé à Tottenham…
Mon Dieu, il était en forme ! Bronzé, pas un poil sur le corps. Il avait la classe, et il a bien pris l’accueil.

Mais après quelques matchs où il n’avait pas marqué, je suis allé voir le coach et j’ai dit :

« Je croyais qu’il était bon, ce mec ? »

Mauvaise idée : le match suivant, il en a mis quatre, je crois que c’était contre Norwich, et au final, il a fini meilleur buteur.
Quel attaquant quand même !
Son corps, c’était comme un T-Rex : de grandes jambes et des petits bras.
C’est pour ça qu’il mettait jamais la main à la poche !
Mais franchement, c’est un mec génial.

À propos de l’avenir de Jamie Vardy

Question : Jamie Vardy va quitter Leicester en fin de saison après 13 saisons et près de 200 buts. Quel héritage ! Mais que penses-tu de la suite pour lui ?

Gazza : J’ai croisé Jamie Vardy à plusieurs de mes shows. On a pris un selfie, il s’est installé dans la foule, et je lui ai lancé :

« Jamie, faut qu’on se voie un jour de repos ! Tu dois attraper des pigeons avec ta vitesse ! »

Mais sa femme est canon, donc tout va bien pour lui.

Il a été un serviteur exemplaire pour Leicester. Quand tu le vois jouer, tu ne devinerais jamais son âge. Chapeau à lui.
J’espère qu’il réfléchit déjà à ce qu’il va faire après.

Je me rappelle qu’à l’époque, alors qu’il me restait trois ans à jouer à Newcastle, Kenny Dalglish m’avait dit :

« Quand tu arrives à deux ou trois ans de contrat, tu sais que la fin approche. Alors pense à ce que tu vas faire ensuite. »

Regarde Lineker : il a commencé à s’entraîner sur le prompteur pour Match of the Day pendant qu’il jouait encore !

Mais Vardy a l’air d’avoir la tête sur les épaules, je pense qu’il saura bien gérer sa reconversion.

Question : Il va continuer à jouer, mais plus à Leicester. Tu le verrais bien finir aux Rangers ?

Gazza : Peut-être. Mais jouer aux Rangers, c’est pas facile. Là-bas, on attend des victoires à chaque match.

Cela dit, il marquerait sans problème. Facile. Il a encore la vitesse, c’est clair.

Question : Et si tu devais choisir : tu préfèrerais la carrière de Vardy ou celle de Harry Kane ?

Gazza : J’arrive toujours pas à comprendre Harry Kane. C’est sûrement lié à sa femme…
Pourquoi il n’est pas allé au Real Madrid ? Pour moi, c’est un choix bizarre.

Mais bon, s’il continue à empiler les buts, il pourrait encore y aller un jour. Il a plein d’options devant lui.

Pour Vardy, moi je lui conseillerais de choisir un club relégué et de les faire remonter.
Et au passage, d’aller chercher un gros bonus !

Souvenirs douloureux de la FA Cup, de la Coupe du Monde… et une anecdote avec Gary Lineker

Question : Il dit que perdre face à l’Allemagne de l’Ouest en demi-finale de la Coupe du Monde a été la plus grosse déception de sa carrière. C’est aussi ton cas, ou il y a pire selon toi ?

Gazza : Pour moi, ce n’est pas la Coupe du Monde qui m’a le plus marqué. Ce qui m’a vraiment fait mal, c’est de perdre en FA Cup.
Je n’ai jamais pu monter les marches du stade pour aller chercher le trophée, et ça, je l’ai mal vécu.

Évidemment, j’aimais la Coupe du Monde. Mais à vrai dire, je préférais les entraînements aux matchs. Parce que je savais que le jour du match, j’allais faire le boulot. Mais l’entraînement, c’était fun pour moi.

Et Lineker, à l’entraînement, il me faisait rire.

Je me rappelle la prépa avec Tottenham. On était choqués de voir à quel point Lineker était rapide.

Mais pendant l’entraînement, on faisait des tours de terrain. Lineker en faisait un, puis il allait se planquer derrière un arbre.
Et quand on attaquait le dernier tour, il revenait pour faire les 100 derniers mètres comme si de rien n’était !

Et pour les exercices de tirs, alors que tout le monde adorait ça, lui n’en faisait jamais.
Il tapait juste trois penalties sans gardien à la fin, et basta.

Et quand on faisait du cinq-contre-cinq, il jouait en défense centrale !
Mais bon… tu peux rien lui reprocher. C’est une légende.
Aujourd’hui, il fait Match of the Day, un peu de golf, Sports Personality of the Year

Question : On parlait de son successeur à Match of the Day. Tu avais proposé Gareth Southgate, non ?

Gazza : Oui, j’avais pensé à Gareth, parce qu’il ne semble pas avoir repris de poste de manager.

Et je dis toujours :

« Quand t’as été sélectionneur de l’Angleterre, tu peux avoir un job où tu veux après. »

Peut-être qu’il cherche pas, peut-être qu’il apprend à lire le prompteur, comme Lineker à l’époque.
Il s’entraînait deux fois par jour, vers 10 heures du soir, pour maîtriser l’exercice.

Conseils à Jack Grealish et anecdote sur Rooney

Question : Tu as eu des nouvelles de Jack Grealish récemment ? J’ai vu qu’il pourrait partir à Everton la saison prochaine…

Gazza : Oh, Jack est un bon gars. Mais ce serait un transfert bizarre pour lui.
Il devrait rester là où il est. Ils l’ont empêché d’aller à Chelsea.
Après, Everton est un bon club, faut être honnête. C’est un grand club.

Aujourd’hui, tous ces joueurs et toutes ces équipes, ils essaient de rivaliser avec Man City et Arsenal.
Faut dépenser de l’argent.
Et si tu dépenses pas, t’as aucune chance.

Question : Rooney était déjà là quand tu étais à Everton ?

Gazza : Ouais, je me souviens que quand on avait des matchs à 15h, j’allais souvent voir jouer les jeunes le matin à l’entraînement.

Un jour, je vois Rooney sur le banc, il devait avoir 14 ans, mais il jouait avec les U19 !

Everton perdait 1-0, et l’entraîneur me dit :

Regarde bien, je vais le faire entrer, tu vas voir comme il est fort.

Mon Dieu… Il a mis deux buts incroyables, dont un de 35 mètres.

Après le match, je vais dans le vestiaire. Les mecs avaient tous 18 ou 19 ans, je leur dis :

J’ai 40 £ dans ma poche. Y’en a un qui sort ce soir ? Vous pouvez les prendre.

Et Rooney me sort : “Moi j’y vais !”
Donc il me doit toujours 40 balles, avec les intérêts !

Mais il s’en sort bien. Il est devenu entraîneur, et ça montre combien il aime le foot.
Y’en a, dès qu’ils arrêtent, ils veulent s’éloigner du jeu. Lui, non.
J’aurais adoré jouer avec lui. Un vrai passionné.

Les joueurs anglais en Serie A

Question : Scott McTominay vient de battre ton record de buts en Serie A pour un Britannique. Il cartonne avec Naples. Manchester United a eu tort de le laisser partir ?

Gazza : Ouais, je pense. Regarde ce qu’il s’est passé avec Pogba.

Mais peut-être que McTominay aime bien Naples.
Moi j’y étais quand Maradona jouait là-bas. Et je peux te dire, c’est une ville rude, et les supporters sont exigeants. Un peu comme à Newcastle : ils veulent gagner chaque match.

Mais c’est une expérience incroyable, comme ça l’a été pour moi.

Avant de signer à la Lazio, j’ai failli chialer en les regardant s’entraîner !
J’ai dit à mon père :

Je vais jamais faire ça, c’est trop dur !

Il m’a répondu :

Va falloir t’y mettre, parce que j’ai déjà repéré une villa qui me plaît.

Finalement, j’ai adoré.
Il m’a fallu trois mois pour m’habituer aux entraînements, puis je me suis cassé la cheville, donc un an pour revenir.
Mais ensuite, j’ai vraiment commencé à apprécier.

Et deux semaines avant mon départ, ils ont ouvert un pub irlandais.
Un bar Guinness ! Là, je me suis dit :

Attends, je vais peut-être rester finalement…

Question : Maintenant il y a pas mal d’Anglais en Serie A. À ton époque, c’était plus rare.

Gazza : Ouais, y’avait Ian Rush, mais lui, il restait toujours à l’étranger.
Graham Souness aussi, il a fait de belles choses.

Mais sinon, y’avait juste Incey (Paul Ince), moi et Plat (Paul Gascoigne).

Je crois que je suis celui qui est resté le plus longtemps.

Platini, lui, il s’est bien amusé à devenir entraîneur à la Sampdoria…
Mais bon, c’est Platty, quoi !

À propos des Spurs de Tottenham

Question : Tottenham a recruté Dominic Solanke, non ? Il a mis quelques buts. Ils sont toujours en Europa League…

Gazza : Oui il a planté quelques buts. Mais ils dépendent beaucoup de Son.

S’ils gagnent la Ligue Europa, ils vont toucher un beau pactole.
Et ils devraient le réinvestir intelligemment : recruter deux ou trois vrais bons joueurs.

Parfois, il suffit d’un grand nom pour tout changer.

Quand je signais dans un club, je demandais toujours :

Qui joue là-bas ?

C’est marrant… À l’époque, j’ai demandé ça, on m’a répondu :

On a Michael Laudrup.

Et j’ai dit :

OK, je signe.

Mais dès que j’ai signé… il est parti, et je me suis dit :

Merde, j’ai fait quoi là ?

Mais j’ai quand même pu jouer avec Brian Laudrup et Hagi.
Et ça, c’était stylé, parce que c’est que des joueurs de très haut niveau.

Son fils joue pour les Rangers maintenant. Il a marqué récemment d’ailleurs.

Bref, j’ai fini par aimer mon passage là-bas, tant qu’ils ne changeaient pas les entraîneurs tous les quatre matins.

Sur Declan Rice et Marcus Rashford

Question : Tu disais tout à l’heure qu’Arsenal est en feu, ils ont éliminé le Real Madrid en Ligue des champions. T’as vu le deuxième coup franc de Rice ?

Réponse : Il était génial. Franchement, ça m’a fait changer d’avis sur lui. Je le regardais et je me disais : « Bon, il est un peu comme Ray Wilkins, pas ultra flashy mais efficace. » Mais c’est un dur à cuire, il ne perd jamais la balle, il a une super caisse. Je l’ai vu sur les quatre derniers matchs, y compris avec l’Angleterre…

Waouh. Il m’a bluffé. Et ces deux coups francs… j’en ai mis quelques-uns comme ça, donc je peux dire que j’aurais été fier à sa place. Je pense que le gardien s’est dit : « C’est que Rice, vas-y tire. » Eh ben non, bien joué.

Question : Il a même éclipsé Jude Bellingham dans ces matchs, non ?

Réponse : Oui, il l’a fait. Rice, c’est un mec puissant, vraiment solide. Mais tu sais, c’est comme moi à l’époque : tu marques deux buts, tout le monde te dit « génial, t’es un crack », mais après t’as la pression. Le match suivant, faut encore mettre un doublé, ou être homme du match, ou claquer un triplé.

Sinon on te dit : « Bah, c’était juste un coup de bol. » Et Aston Villa… C’est le meilleur Villa que j’ai vu depuis des années, contre le PSG c’était énorme. Même en perdant, le public les a ovationnés. Mais l’année d’après, même scénario, ils perdent et cette fois ils se font siffler. C’est dingue.

Question : En parlant de Villa, Rashford a piqué la place de Watkins. Il doit pas être ravi, non ?

Réponse : Non, il l’est pas. J’ai vu sa tête sur le banc, il tirait la tronche. Moi, le seul moment où j’étais un peu frustré d’être remplaçant, c’était à Everton. Mais c’était pas parce que je jouais pas… C’est parce que les remplaçants avaient droit à des bonbons au caramel ! J’en remplissais mes poches, j’en bouffais à la pelle. Une fois, j’en avais mangé 20 et le coach me dit : « Gazza, va t’échauffer. » Je fais : « Oh merde. » Je rentre, je cours cinq mètres et j’ai un point de côté direct. Jesse me dit : « Qu’est-ce que t’as foutu ? » Moi : « C’est pas moi, c’est la dame des toffees, elle m’en a filé trop ! » Résultat, j’ai été mis au placard pendant six matchs.

Sur Burnley et Scott Parker

Question : Tu gardes de bons souvenirs de Burnley ? Ils viennent de monter.

Réponse : C’est une histoire de fou, ça. Je signe à Burnley, premier jour d’entraînement, on fait quelques tours de terrain pour s’échauffer, et là Stan Ternent m’appelle : « Viens, fume une clope. » Il me sort : « Tu t’entraînes pas avec eux, ils sont nuls. » J’étais là : « Sérieux ? Mais moi je veux m’entraîner ! » Bon, du coup je m’entraîne pas, et arrive le samedi, il me sélectionne pas. Je lui demande pourquoi, et il me sort : « Bah t’as pas t’entraîné de la semaine. » Je lui dis : « T’es sérieux ? C’est toi qui m’as dit de pas y aller ! » Une autre fois, il me dit : « On a un match facile la semaine prochaine, pars en vacances, reviens tranquille. » Je pars, je reviens… il me met encore pas sur la feuille de match. Je lui dis : « Mais t’as dit de partir en vacances ! » Bref, j’ai compris que c’était pas pour moi.

Question : Pourtant, Stan Ternent, c’est un Geordie comme toi ?

Réponse : Oui, un mec dur, mais sympa. Mais quand il perdait, il pétait un câble, surtout dans le vestiaire.

Question : Maintenant, c’est Scott Parker l’entraîneur. Tu l’as affronté quand il jouait à Charlton ?

Réponse : Oui, c’était un joueur très propre, appliqué. Et là il fait du super boulot.

Question : Tu crois qu’il pourrait devenir sélectionneur de l’Angleterre un jour ?

Réponse : Franchement, oui. C’est un mec intelligent, réfléchi. Même quand il jouait, il avait déjà cette tête-là. Très propre, très organisé, un peu comme Rice. Et il a un bon moteur aussi.

Question : Beaucoup d’anciens milieux deviennent coachs maintenant. Jack Wilshere est à Norwich…

Réponse : Ah ouais ? Il va essayer de copier les autres coachs alors. Moi, ce qui me faisait marrer, c’était tous les anciens de Man United qui voulaient faire comme Fergie. Steve Bruce, Paul Ince, Gary Neville… y’en a huit comme ça qui ont voulu devenir coachs. Résultat : tous virés. Tu peux pas imiter Ferguson. Fergie, c’est Fergie. Mourinho, c’est Mourinho. Bobby Robson, c’est Bobby Robson. Tu copies pas. En tant que joueur, tu veux être le meilleur, tu bosses pour. Mais en tant qu’entraîneur, tu dois avoir ta propre vision. Tu copies pas, tu crées ton propre style.

Sur ses projets et une anecdote au Vatican

Q : Comment tu vas en ce moment ?

Réponse : Ça bosse encore pas mal. J’ai un livre qui arrive, un film et un documentaire en préparation. Pas mal, non ? Y’a même des jeunes qui me jouent quand j’ai sept ans.

Q : Si on faisait un film sur ta vie, qui pourrait t’interpréter ?

Réponse : Je sais pas trop. Y’a un acteur de Sheffield qui devait le faire, un mec costaud, mais j’ai oublié son nom. Je crois que Danny Dyer voulait aussi me jouer. C’est bien de jouer le Gazza des grandes années, mais qui va jouer celui d’aujourd’hui ? Celui qui est passé par la case rehab et hôpital ?

Q : Elton John avait bien ton numéro à un moment, non ?

Réponse : Ouais. On jouait une finale de Youth Cup à Watford et il m’a dit : « Bien joué fiston, t’as été bon. » Et là j’ai pas pu m’en empêcher : « Allez, chante-nous un p’tit truc, Elton ! » Il a fini par me filer son numéro. Et quand j’étais pas bien y’a quelques années, il m’a appelé pour me proposer de venir chez lui et son copain à New York. Mais j’ai dit non. J’me suis dit : si j’y vais, c’est sûr que je me remets à picoler.

Q : Et le pape qui t’invite au Vatican, c’est vrai ?

Réponse : Ouais, j’y suis allé avec mon père, on a pris une photo à la maison avec le pape. Ils lui ont filé une médaille et mon père tend la main… Je lui dis : « Tu fais quoi ? » Il me répond : « Je leur demande un peu de thunes. » Mon garde du corps était aussi celui du pape. Et quand le pape était à l’hosto, en fin de vie, je reçois un appel. Je dis : « J’peux pas répondre, je m’entraîne ! » Ils insistent. Je réponds : « J’en ai rien à foutre, c’est qui ? » — « C’est le pape. » J’ai fait : « …Ah ok. » Je décroche et je dis : « Oreyt Pope ? »
On est allés au Vatican, mon père était comme un gosse, hyper ému, il est catholique. Une vraie expérience. On a visité des coins que personne ne voit. Je me souviens de deux types en uniforme avec de grands chapeaux, armés. J’ai tenté de les faire marrer avec des grimaces. Nada. Pas un sourire.

Sur Eddie Howe et Newcastle

Question : Eddie Howe a été malade, mais il va mieux. Tu penses qu’il doit rester à Newcastle ? Est-il à la hauteur pour jouer le titre ?

Réponse : Quand j’ai appris pour sa pneumonie, j’me suis dit qu’il allait devoir se battre. Ça va sûrement le motiver pour finir fort la saison. Le gars qui l’a remplacé a gagné quelques matchs, mais Eddie devait sûrement donner ses consignes de chez lui. Et puis Eddie dirait que Newcastle, c’est un super coin pour vivre. Et les fans… incroyables. Une fois, je vivais pas loin de Graham Souness, qui avait un resto. Il m’appelle : « Faut qu’on cause. » J’y vais. Il me demande : « Comment je fais pour que les fans m’aiment ? » J’lui réponds : « Gagne tous tes matchs 5-0, et c’est bon. » Et j’me barre !

Divers

Question : Quand les fans te croisent aujourd’hui, ils te parlent de quoi ? Et qu’est-ce que ça te fait d’avoir marqué autant de gens ?

Réponse : Ils me sortent toujours : « Gazza, tu te rappelles de ton but contre l’Écosse ? » Bah ouais, j’l’ai marqué quand même !
J’ai l’impression que je me fais plus embêter maintenant qu’à l’époque où je jouais. Peut-être parce qu’avant j’étais tout le temps à l’entraînement, donc ils me voyaient jamais. Et le samedi c’était les matchs. Une fois à Bournemouth — c’est pas une ville foot à la base — je me balade et y’a plein de fans de Man United qui me croisent : « Allez Gazza, viens picoler avec nous ! » Et moi : « Non, non, non. »
Mais bon, ça me dérange pas. Ça m’a payé mes salaires, mes vacances… et mon divorce !

Question : Si tu pouvais inviter 4 personnes mortes ou vivantes à dîner, tu choisirais qui ?

Réponse : Les morts, c’est plus simple, ils mangeraient rien !
Je dirais Ben Fogle. Je le regarde tout le temps. Ce salaud chanceux voyage tout le temps avec le même boulot. Ensuite Danny Dyer, il est marrant. Robbie Williams, on a bien rigolé ensemble. Et Liz Hurley… Elle est canon.

Question : Tu dis que tu détestes les joueurs surpayés qui se donnent pas. Le pire que t’as vu récemment ?

Réponse : J’ai pas vu beaucoup de matchs récemment. Mais j’aime pas les mecs qui font pas les efforts. Surtout les milieux de terrain qui pourraient attaquer mais préfèrent jouer en retrait.

Je regardais l’Angleterre et d’autres grandes équipes… et les mecs sont à l’entrée de la surface… et bam, passe en retrait au gardien. Pickford avait plus de ballons que tout le monde au bout de cinq minutes.

Et puis les pénos, maintenant… ces courses d’élan bizarres, les petits sauts. Sérieux ? Chope ton ballon, vise et allume ! Pas de fioritures.

Claire Bénard
Claire Bénard

Claire Bénard est une passionnée de jeux de stratégie et d’analyse de données. Après un master en mathématiques appliquées, elle a débuté sa carrière dans une grande entreprise fintech. Curieuse de l’univers...