Claire Bénard est une passionnée de jeux de stratégie et d’analyse de données. Après un master en mathématiques appliquées, elle a débuté sa carrière dans une grande entreprise fintech. Curieuse de l’univers du jeu en...
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La police de Cape Coral et la Commission de contrôle des jeux de Floride (FGCC) ont effectué une descente dans six salles de jeux et une résidence, saisissant 428 machines de jeux illégales et plus de 540 000 dollars en espèces. Les autorités ont qualifié l’opération du 22 août comme l’une des plus importantes saisies de jeux illégaux sur la côte du Golfe.
Les salles de jeux visées par la descente comprenaient :
- Vegas Style Games – 1119 Del Prado Boulevard S. #2
- Jacks Arcade – 1480 NE Pine Island Road #1C
- Senior Chuckies – 111 Del Prado Boulevard N. #10
- White Sands – 2710 Del Prado Boulevard S.
- Jackpot Corner – 1242 SW Pine Island Road
- Jackpot Island – 900 SW Pine Island Road
Le département de police de Cape Coral a déclaré que les salles de jeux exploitaient les résidents âgés, en particulier ceux souffrant d’une addiction au jeu. De plus, les machines étaient truquées, certaines étant calibrées pour avoir un pourcentage de retour au joueur aussi bas que 18 %. Pour mettre les choses en contexte, le paiement minimum requis par la loi de Floride est de 85 %. On est donc bien loin du RTP des casinos en ligne qui paient le plus.
Carl Herold du FGCC a souligné que les machines à sous sont illégales en Floride en dehors des casinos réglementés :
« Les jeux d’argent sur les machines à sous sont illégaux dans l’État de Floride. Il n’y a pas de si ni de mais. »
« Veuillez vous rendre dans l’un de leurs sites tribaux ou dans l’un des établissements réglementés en Floride. »
Malgré ces saisies importantes, les autorités n’ont procédé à aucune arrestation, bien qu’elles confirment avoir identifié plusieurs personnes d’intérêt.
Le raid de Port Richey s’ajoute à la vague de répression à l’échelle de l’État
Les saisies effectuées à Cape Coral s’inscrivent dans le cadre d’une campagne plus large de lutte contre les jeux d’argent illégaux en Floride.
Quelques semaines auparavant, la FGC et les autorités du comté de Pasco avaient mené une opération similaire. Début août, la FGC et la police de Port Richey ont effectué des descentes dans cinq établissements, confisquant 249 machines illégales et près de 200 000 dollars en espèces, et délivrant huit citations à comparaître.
Tout comme à Cape Coral, les établissements étaient situés dans des centres commerciaux et déguisés en salles de jeux. Ces raids, baptisés « Operation Skilled Takedown », ont suivi un schéma similaire à celui observé à Okeechobee, DeLand, Tallahassee et Daytona Beach, soulignant la croissance des jeux d’argent non réglementés en Floride.
Le problème récurrent des salles de jeu « Whac-A-Mole » en Floride
La descente à Cape Coral met en évidence une tendance plus générale dans tout l’État : la fermeture des salles de jeux illégales ne signifie pas toujours qu’elles restent fermées.
Les experts décrivent la lutte menée par la Floride contre les salles de jeux illégales comme un jeu de « whac-a-mole », où les établissements perquisitionnés et fermés réapparaissent rapidement sous de nouveaux noms ou à de nouveaux emplacements.
Souvent, ces établissements rouvrent même sous le même nom. Par exemple, Hot Seats dans le comté de Leon continue de fonctionner ; les autorités l’avaient fermé lors de la descente de police de 2017, baptisée « Operation Jackpot ».
Un autre établissement, Dreamer’s Arcade, a également été visé en 2017, mais a continué à fonctionner jusqu’en 2024. C’est alors qu’une autre descente a permis de saisir 45 000 dollars et 100 machines à sous illégales.
Certains, en particulier les clients qui fréquentent ces établissements, attribuent leur popularité aux lois strictes de la Floride en matière de jeux d’argent, qui n’autorisent les casinos que sur les terres tribales et dans quelques hippodromes des comtés de Broward et de Dade.
En parallèle, ces salles de jeux illégales continuent de survivre, voire de prospérer, en raison de plusieurs facteurs : leur forte visibilité, l’absence de sanctions réellement dissuasives et le manque de contrôles efficaces. La réouverture sous un autre nom est souvent possible avec un minimum de formalités et d’efforts.
Les opérateurs se voient généralement infliger de simples amendes et de brèves fermetures avant d’être autorisés à rouvrir ailleurs. Non réglementés, ces établissements échappent aussi aux dispositifs de protection des consommateurs, comme l’a révélé la récente descente de police à Cape Coral. Résultat : ils peuvent conserver une part bien plus importante des mises en bénéfices, ce qui encourage les contrevenants à relancer rapidement leurs activités.
La suite
La réputation de la Floride en tant qu’État favorable aux entreprises, avec des procédures d’enregistrement simplifiées, aide involontairement ces opérateurs.
Cependant, cette approche non interventionniste profite à ces opérations de jeux illégaux, qui réapparaissent dans tout l’État malgré l’intensification des descentes des autorités.
L’opération menée à Cape Coral pourrait être l’une des saisies les plus importantes à ce jour. Cependant, à moins que les législateurs et les régulateurs ne modifient le cadre réglementaire ou n’imposent des sanctions plus sévères, le cycle de fermeture et de réouverture risque de se poursuivre.
