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Le gouvernement japonais renforce sa lutte contre les jeux d’argent en ligne illégaux. Un nouveau projet de loi a été approuvé le 3 juin par le comité budgétaire de la Chambre des représentants. Son objectif : interdire complètement l’exploitation et la promotion des casinos en ligne non autorisés. Les plateformes étrangères qui ciblent les joueurs japonais sont particulièrement visées.
D’après les chiffres officiels, plus de 3 millions de Japonais fréquentent régulièrement ces casinos en ligne, bien qu’ils n’aient jamais été légaux dans le pays. Le marché est en plein essor, avec un chiffre d’affaires annuel estimé à 1,24 billion de yens (environ 9 milliards d’euros). Pour les autorités, ce phénomène représente un risque croissant d’addiction, notamment chez les jeunes.
La publicité et les liens d’affiliation seront désormais punissables
L’un des points clés de la nouvelle loi concerne la publicité. Toute personne qui fera la promotion de jeux d’argent en ligne au Japon, que ce soit via des sites web, les réseaux sociaux ou des liens d’affiliation, pourra désormais faire l’objet de poursuites. Même le simple partage de liens vers des plateformes de casinos illégales sera passible de sanctions.
Les influenceurs, sportifs et streamers sont particulièrement dans le viseur. Ces derniers mois, plusieurs cas très médiatisés ont impliqué des personnalités publiques faisant ouvertement la promotion de sites de jeux d’argent. Avec cette nouvelle réglementation, le gouvernement entend combler les vides juridiques existants et sanctionner toute publicité.
Des peines pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement
La loi prévoit des sanctions particulièrement sévères. À ce jour, les contrevenants s’exposent déjà à une amende pouvant atteindre 500 000 yens (environ 3 000 euros). En cas de récidive ou s’il s’agit d’une activité exercée de manière professionnelle, une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois ans est prévue.
Avec ce renforcement, le gouvernement entend appliquer ces peines plus fréquemment, notamment à l’encontre des bookmakers, des intermédiaires et des publicitaires.
L’adoption définitive de la loi par la Chambre des représentants est attendue d’ici le 22 juin. Son entrée en vigueur devrait suivre rapidement.
Vers un contournement des réglementations
Les critiques craignent que l’interdiction ne freine pas vraiment le phénomène, mais qu’elle pousse plutôt les joueurs vers des solutions plus difficiles à contrôler. Beaucoup pourraient continuer à jouer en ligne via des VPN ou en utilisant des cryptomonnaies. Certaines plateformes étrangères, même sans serveurs basés au Japon, restent accessibles grâce à une interface et un support en japonais, ce qui complique leur régulation.
Le marché noir des paris en ligne est déjà bien implanté dans le pays. En 2024, il était estimé à environ 528 milliards de yens, soit presque quatre fois la taille du marché légal des paris sportifs.
Les premiers casinos légaux prévus à partir de 2029
Contraste frappant : alors que les jeux d’argent en ligne sont strictement interdits, le Japon avance dans la planification de ses premiers complexes de casinos intégrés. Le tout premier établissement légal devrait ouvrir ses portes à Osaka, avec un lancement prévu en 2029. Le gouvernement mise sur un tourisme encadré, une régulation stricte et une dynamique économique portée par le jeu de manière contrôlée.
En attendant, pour les joueurs japonais, cela signifie qu’il faudra patienter encore plusieurs années pour jouer légalement sur le sol national – ou se tourner vers des alternatives à l’étranger.
Quelles sont les perspectives pour le secteur des jeux de hasard
La nouvelle loi montre clairement la position du Japon en matière de jeux d’argent : les formes physiques et strictement encadrées par l’État sont acceptées, tandis que les offres en ligne, décentralisées et difficilement contrôlables, sont rejetées. Pour les opérateurs internationaux, les affiliés et les plateformes, le marché japonais restera donc, pour l’instant, hors de portée.
Reste à voir si cette décision influencera d’autres pays asiatiques ou conduira à une remise en question des modèles actuels de délivrance de licences. Une chose est sûre : le marché continue d’évoluer – même sans le Japon.