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Le rideau est tombé brusquement sur le casino de Soulac-sur-Mer, en Gironde, ce jeudi 31 juillet. Un simple avis imprimé sur une feuille A4 annonce la fermeture immédiate de l’établissement. En cause : le non-renouvellement de l’autorisation d’exploitation de son gérant, Roland Leas, après quinze années à la tête du site. Une décision lourde, motivée par des manquements graves à la réglementation sur les jeux, le blanchiment d’argent et la prévention de l’addiction.
Une gestion épinglée par l’administration
C’est la commission consultative des établissements de jeux qui a tranché : malgré une prolongation exceptionnelle de six mois accordée fin 2024, les efforts correctifs entrepris n’étaient pas jugés suffisants. Fabien Tuleu, sous-préfet de Lesparre-Médoc, a insisté sur les défaillances persistantes de l’établissement, notamment en matière de traçabilité des machines à sous, de formation du personnel et de dispositifs de prévention de l’addiction. Les inspections successives ont mis en lumière un fonctionnement problématique, où les exigences légales n’étaient pas toujours respectées.
Une fermeture en pleine saison estivale
La fermeture du casino en plein été tombe mal pour la station balnéaire. Le maire de Soulac-sur-Mer, Xavier Pintat, regrette surtout le timing : « Ce n’est pas une décision brutale, mais elle intervient au moment de la fréquentation maximale ».
Le maire assure que Roland Leas a toujours respecté ses engagements financiers envers la commune, notamment par le versement du loyer et de la participation sur les jeux. Mais la régularité contractuelle ne suffit pas face aux exigences strictes imposées par le ministère de l’Intérieur en matière de sécurité, de conformité et de lutte contre les dérives.
Quelles perspectives pour les salariés et l’établissement ?
Le casino employait jusqu’à dix personnes. La préfecture affirme vouloir accompagner les salariés, avec un suivi personnalisé mis en place par la direction du travail. Une cellule ad hoc pourrait être créée dans les prochaines semaines.
Concernant l’avenir du site, la commune conserve le droit d’exploitation, mais un nouveau gestionnaire devra à son tour obtenir l’autorisation d’ouverture. Xavier Pintat table sur une éventuelle réouverture à la fin de l’année 2025, tout en n’excluant pas un recours de l’actuel gérant. En attendant, Soulac-sur-Mer devra composer avec l’absence de ce lieu emblématique, qui avait trouvé sa place dans le paysage local depuis une quinzaine d’années.
