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Le 31 juillet, le casino de Soulac-sur-Mer a cessé ses activités sur décision du ministère de l’Intérieur, confirmée par la préfecture de la Gironde. L’autorisation d’exploitation du gérant, Roland Léas, a été retirée pour « manquements graves et répétés » aux réglementations sur les jeux, la lutte contre le blanchiment et la prévention de l’addiction.

Malgré une prolongation exceptionnelle de six mois accordée début 2025 pour corriger les défaillances, les mesures prises n’ont pas convaincu la Commission nationale des jeux, qui a rendu un avis défavorable. 

Un exploitant qui conteste

Aux commandes depuis quinze ans, Roland Léas dénonce un acharnement : « Il y a eu des manquements, mais nous avons travaillé pour les corriger. » Il cite des formations suivies par le personnel, le remplacement de machines et une réorganisation interne.

Le sous-préfet du Médoc, Fabien Tuleu, assure que la procédure a été claire et que l’exploitant connaissait les risques encourus. Il rappelle que les obligations en matière de sécurité et de conformité sont particulièrement strictes dans le secteur.

Salariés et commune dans l’incertitude

Le 6 août, une réunion a réuni les dix employés du casino. L’exploitant confirme qu’ils sont encore rémunérés, sans préciser pour combien de temps ni les conditions d’éventuels départs. « Trop tôt pour en parler », se contente-t-il de dire, évoquant des solutions au cas par cas. Les salariés, sollicités par la presse, restent silencieux le temps des négociations.

Pour la commune, l’impact économique est certain. « La ville perçoit un loyer et 7 % des recettes des jeux », rappelle le maire, Xavier Pintat, qui déplore la perte de revenus en plein mois d’août. Sur l’avenir de la concession, il se veut prudent mais ouvert à toute candidature.

Un recours déposé et un contexte tendu

Comme si la fermeture du casino ne suffisait pas, la discothèque attenante, Le Zinc, également gérée par Roland Léas, a dû fermer le week-end du 2 août après un arrêté préfectoral pour « trouble à l’ordre public ». Deux salariés ont été licenciés.

Un recours gracieux a été déposé le 5 août auprès du ministère de l’Intérieur. En attendant, le casino reste clos, illustrant la rigueur de la réglementation : autorisations temporaires, contrôles réguliers, obligations strictes de formation et de vigilance. À Soulac, l’affaire n’est pas close, mais la saison touristique, elle, se poursuit, mais sans ses tables de jeu.

Julien Delorme
Julien Delorme

Ancien croupier dans un grand casino de la Côte d’Azur, Julien Delorme a passé plus de 10 ans derrière les tables de blackjack et de roulette. Fort de cette expérience terrain, il...