Lorsque vous achetez par le biais de liens affiliés dans notre contenu, nous pouvons gagner une commission sans frais supplémentaires pour vous. Chez CasinoBeats, nous veillons à ce que toutes les recommandations soient soigneusement examinées afin de garantir leur exactitude et leur qualité. Pour plus de détails, consultez notre politique éditoriale.
Un stratagème audacieux
Sous les lumières feutrées des casinos de Cannes, Nice et Sainte-Maxime, un réseau venu du nord de la France a orchestré une fraude digne d’un scénario de film. Durant l’été 2023, quatre complices, Apolline, Omar, Maeva et Bruno, ont écoulé près de 60 000 euros de faux chèques cadeaux dans les plus grands établissements de la Côte d’Azur. Leur méthode ? Utiliser de faux bons d’achat d’une valeur de 100 euros, achetés illégalement via Telegram, pour obtenir des jetons de jeu.
Après quelques parties de machines à sous destinées à brouiller les pistes, les gains étaient encaissés en liquide. En deux mois, près de 600 faux chèques ont circulé, pour un préjudice estimé à 59 200 euros. Derrière cette apparente simplicité, l’organisation reposait sur une répartition claire des rôles : Omar et Bruno dirigeaient les opérations à distance, tandis qu’Apolline et Maeva servaient de visage “présentable” pour éviter les soupçons.
Un réseau structuré et bien organisé
Les investigations ont rapidement révélé que cette escroquerie ne se limitait pas à une simple initiative isolée. Les chèques provenaient d’un réseau de fausses identités et de cartes bancaires volées, géré par Bruno, considéré comme le cerveau du groupe. Apolline, méthodique, tenait une comptabilité détaillée des transactions, des déplacements et des sommes redistribuées.
Pour la procureure Débora Collombier, il ne s’agissait en rien d’une aventure improvisée :
“Il y a dans cette équipe un minimum de structuration, avec Bruno à la gestion du réseau, Omar en bras droit et les deux femmes pleinement conscientes de leur rôle.”
Malgré les tentatives de minimisation d’Omar, le tribunal correctionnel de Draguignan a retenu l’existence d’une bande organisée, caractérisée par la planification et la répartition des tâches.
La chute d’un réseau et les sanctions exemplaires
La fin de l’arnaque s’est jouée début 2025, lorsque Bruno a été arrêté dans un casino de Chambéry avec 200 000 euros en petites coupures. Déjà condamné, il a vu sa peine s’alourdir à cinq ans de prison et 5 000 euros d’amende, tout comme Omar.
Apolline et Maeva, jugées moins impliquées, ont bénéficié de peines de huit mois avec sursis et d’une interdiction de casino pendant cinq ans.
Au-delà de cette affaire, le tribunal a souligné les risques croissants liés à la cybercriminalité appliquée aux jeux d’argent, où les plateformes comme Telegram servent désormais de passerelles à des réseaux internationaux. Sur la Côte d’Azur, la vigilance reste de mise : même sous les lustres des casinos, les as de l’arnaque ne gagnent jamais à long terme.










