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Un conseil municipal sous tension
À Bagnères-de-Luchon, la question de la réouverture du casino, fermé depuis 2011, continue d’alimenter les débats. Mercredi 26 novembre 2025, lors d’un conseil municipal particulièrement houleux, les élus ont choisi, à une voix près, de ne pas donner suite à l’offre du groupe belge Golden Palace. Ce vote (10 voix contre, 9 pour) confirme la décision déjà prise le 9 juillet dernier, où le même rapport de force avait été observé.
Le maire, Eric Azémar, défendait pourtant avec conviction ce projet qu’il jugeait stratégique pour la commune. Selon lui, le casino constitue un atout touristique important pour une ville thermale comme Luchon, permettant d’enrichir l’offre de loisirs destinée aux curistes, aux habitants et aux visiteurs du Val d’Aran. Mais malgré cet enthousiasme, l’édile s’est retrouvé en minorité, y compris au sein de sa propre majorité.
Un projet jugé trop risqué financièrement
Si les élus ne s’opposent pas au principe d’une réouverture, c’est bien le montage financier proposé qui n’a pas convaincu. Le contrat de délégation de service public prévoyait un bail de 20 ans et une redevance comprise entre 6 % et 12 % du produit brut des jeux, selon les recettes générées. Golden Palace, seul candidat à la reprise, proposait également un investissement de 4 millions d’euros pour rénover le bâtiment.
Cependant, la mairie devait elle aussi engager plus de 3 millions d’euros sur trois ans. Le maire estimait que jusqu’à 70 % de cette somme pouvait être prise en charge par des subventions départementales et régionales, rendant l’opération soutenable pour la commune. Une vision qui n’a pas été partagée par la majorité. Face à des finances jugées fragiles et récemment pointées par la cour régionale des comptes, les élus ont préféré ne pas prendre le risque d’un engagement financier jugé trop lourd et incertain.
Une commune en quête d’alternative
Ce nouveau refus plonge l’avenir du casino dans l’incertitude. Alors que Luchon est aujourd’hui la seule ville thermale de la région dépourvue d’un tel équipement, l’impact sur l’attractivité touristique interroge. Les curistes, eux, devront continuer de se tourner vers d’autres activités lors de leur séjour.
En juillet, Eric Azémar évoquait encore la possibilité d’un casino provisoire dès fin 2025, avant une ouverture définitive prévue pour 2027 après travaux. Mais après ce second vote négatif, le projet semble plus éloigné que jamais. La commune devra désormais réfléchir à de nouvelles pistes pour dynamiser son offre de loisirs sans déstabiliser davantage ses finances déjà fragiles.
